Dossier : Les fronts de l’Atlantique

3 septembre 2019Stéphane WeissSociété0

Soldats des Forces françaises de l'Ouest. Crédits : ECPAD.

Comme annoncé dans L’Actualité n° 125 de l’été 2019, Stéphane Weiss livre de septembre 2019 à mai 2020 neuf articles thématiques sur les fronts de l’Atlantique qui ont duré de septembre 1944 à mai 1945. Au contraire de chroniques, ces articles explorent chacun un aspect particulier et souvent surprenant d’une zone de guerre souvent occultée par les combats qui ont mené à Berlin.

Docteur en histoire contemporaine et chercheur associé au Centre de recherche interdisciplinaire en histoire, histoire de l’art et musicologie (Criham), Stéphane Weiss conduit depuis 2008 une recherche sur les dynamiques régionales du réarmement français de 1944–1945 et de sortie de guerre des Forces françaises de l’intérieur (FFI). Il a notamment publié en 2019 un ouvrage consacré au quotidien et à la mémoire des combattants français des fronts de l’Atlantique : Les Forces françaises de l’Ouest – Forces françaises oubliées ?, Les Indes savantes, 220 p., 22€.

Il y a 75 ans, de septembre 1944 à mai 1945, alors que l’essentiel du territoire de l’actuelle Nouvelle-Aquitaine était définitivement libéré, la guerre se prolongeait aux abords de réduits côtiers, au sein desquels des garnisons allemandes s’étaient retranchées : la pointe de Grave, Royan, La Rochelle, les îles d’Oléron et de Ré, ainsi que Saint-Nazaire et Lorient plus au nord.

En septembre 1944, lors de la venue du général de Gaulle à Bordeaux, Cognac et Saintes, la suppression de ces poches semblait n’être qu’une question de semaines. Pourtant, le siège de ces réduits s’est prolongé jusqu’à la fin de la guerre, ajoutant son lot de tragédies et de destructions, qu’il s’agisse du bombardement de Royan en janvier 1945 ou des intenses combats d’avril 1945 autour de Royan et dans le Médoc.

Ces neuf mois de siège ont majoritairement reposé sur des troupes françaises improvisées à partir de contingents de volontaires des Forces françaises de l’intérieur, venus des départements voisins mais aussi du Limousin, de la région toulousaine, du Languedoc, du Berry et de Champagne. Durant ces neuf mois, ces hommes – et ces femmes – ont monté la garde, malgré un dénuement matériel chronique : il leur fallut se structurer, s’adapter à un nouvel environnement de guerre de siège sur terre et sur mer et créer ex nihilo des circuits logistiques rayonnant sur toute l’actuelle Nouvelle-Aquitaine voire au-delà.

3 septembre 2019
L’école des mines et des tranchées

En septembre 1944 sur les fronts de l’Atlantique, les troupes françaises issues des FFI découvrent la guerre statique et la peur des mines. [...]
1 octobre 2019
Les journaux des unités : l’exemple du bulletin Foch

A l’instar d’autres collectifs militaires du XXème siècle, certaines unités françaises des fronts de l’Atlantique ont créé leurs propres journaux. [...]
5 novembre 2019
Présences féminines

Les forces françaises de l’Ouest ont constitué une population presque exclusivement masculine. Des femmes ont toutefois été présentes, à l’avant comme à l’arrière. [...]

3 décembre 2019
De la tête aux pieds : l’habillement des combattants français des fronts de l’Atlantique

Les soldats sont arrivés sur les fronts de l’Ouest en tenue de maquis, c’est-à-dire complètement démunis d’effets d’hiver et de chaussures en bon état. [...]
7 janvier 2020
De l’alcool pour les braves et les moteurs

L’alcool, sous toutes ses formes, a été au centre de l’attention comme boisson des combattants, substitut à l’essence et même monnaie pour les armes. [...]
4 février 2020
Au rythme des trains

Sur les fronts figés de l’Atlantique, les rails servent jusqu’en avril 1945 à déplacer les hommes et le matériel, mais aussi en tant qu’outil diplomatique. [...]

3 mars 2020
Mille et un lieux

Par Stéphane Weiss Les fronts de l’Atlantique ne se sont pas limités aux seules emprises des réduits [...]
7 avril 2020
Guérilla navale de la Gironde au fort Boyard

Jusqu’en avril 1945, sur les fronts du Sud-Ouest, Français et Allemands, dépourvus de forces marines majeures, ont mené une guérilla côtière et fluviale. Avec les moyens du bord. [...]
5 mai 2020
Entreprises françaises de démoralisation

Sur les fronts de l’Atlantique, l’enjeu pour le camp français était de démoraliser les troupes allemandes, privées de toute perspective de renfort. [...]

Espace Mendès France — Poitiers, centre de culture scientifique, technique et industrielle en Nouvelle-Aquitaine.