Les bienfaits de l’amande
Par Lison Gevers
Alors que l’amande est très souvent abandonnée dans nos régions, elle présente de nombreuses vertus. La très grande majorité des amandes consommées en France provient de l’étranger, et notamment des États-Unis.
Des qualités nutritionnelles
L’amande a des propriétés gustatives, nutritionnelles et médicinales remarquables.
Elle est riche en lipides, elle est donc calorique : environ 600 kcal et 50 g de lipides pour une portion de 100 g. Raison pour laquelle il ne faut pas non plus en abuser et ne pas en consommer plus de 100 g par jour. Cependant, les lipides de l’amande sont réputés pour favoriser le bon cholestérol (ses graisses sont en majorité sous forme d’acide oléique).
L’amande est aussi très peu dosée en sucre (seulement 2 %) et possède une charge glycémique peut élevée.
Bonne nouvelle pour les végétariens, la teneur en protéines de l’amande se rapproche de celle de la viande : 25 g de protéines pour une portion de 100 g.
L’amande présente aussi 12 % de fibres qui sont connues pour réguler le transit intestinal.
Les minéraux et les oligo-éléments font aussi partie de ses nombreux bienfaits. Elle est l’une des meilleures sources végétales de calcium : 250 mg pour 100 g, de phosphore : 416 mg, de magnésium : 250 mg et de zinc 3,3 mg. De plus, elle contient de nombreuses vitamines (E, B2, B3) et une teneur élevée en manganèse et en cuivre.
L’amande en cuisine
Manger des amandes le plus naturellement possible permet de préserver toutes ces qualités nutritionnelles. En effet, il vaut mieux éviter les amandes transformées, grillées, sucrées, salées. Cependant, de nombreuses spécialités permettent de varier les plaisirs. L’amande est utilisée dans de nombreuses préparations culinaires.
L’huile d’amande douce peut être utilisée en gastronomie. Cependant, le coût est très élevé. Il faudra compter 50 € le litre pour une huile vierge. Le bio étant préférable puisque les graisses stockent beaucoup de produits toxiques.
L’amande amère est très appréciée dans certaines préparations culinaires dans lesquelles l’acide cyanydrique toxique lié à l’amertume est neutralisé (des doses élevées d’amande amère brute sont rapidement toxiques).
Un atout de santé et de beauté
En plus de ses qualités culinaires, l’amande est aussi utilisée en médecine et en cosmétique. D’après Fruits Oubliés Réseau, l’écorce d’amandier a des propriétés fébrifuges (contre la fièvre) et diurétiques. Les feuilles ont les mêmes bienfaits et facilitent l’évacuation de la bile vers l’intestin. Les fleurs sont utilisées en infusion comme vermifuge et purgatif. La coque, préparée en décoction, améliore en usage interne les affections respiratoires grâce à ses propriétés adoucissantes. La graine, broyée et mélangée avec de l’eau, peut donner le lait d’amande ou le sirop d’orgeat avec du sucre. Ils sont recommandés dans d’anciens ouvrages de phytothérapie en usage interne pour les inflammations de nombreux organes.
L’huile d’amande douce est parfois aussi obtenue avec des amandes amères préalablement distillées. Cette huile est connue depuis toujours pour ses propriétés en usage externe : calmant des démangeaisons cutanées, friction d’huile chaude pour calmer les douleurs intestinales inflammatoires et elle est, de manière générale, nourrissante et adoucissante pour la peau. Elle est aussi largement recommandée pour la pratique du massage.
L’amande, mais à quel prix ?
Aujourd’hui, la production d’amandes appartient essentiellement aux États-Unis qui possèdent 80 % du marché mondial avec 40 kilos d’amandes/seconde. Leurs techniques sont à blâmer pour des raisons environnementales, écologiques et même éthiques : il faut 4 litres d’eau pour faire pousser une seule amande, ce qui oblige à faire des forages à des centaines de mètres sous terre alors que le pays connaît déjà une grande sécheresse. Les amandes sont ensuite importées en Inde et ouvertes par des enfants de 10 ans qui portent des sacs de 25 kilos sur leurs épaules et travaillent des heures par jour à même le sol. Le reportage sur France 5 Amandes, les secrets d’un super aliment, aborde de manière complète cet engouement pour l’amande qui n’est pas sans conséquences. Mais les États-Unis sont aussi les premiers en ce qui concerne la publicité liée aux amandes. «Si les bienfaits de l’amande sont si connus, explique Nathalie Rivière, technicienne à la chambre d’agriculture du Lot-et-Garonne, c’est aussi grâce aux États-Unis qui font de la publicité, du marketing et ont mis en avant l’amande».
Fruits Oubliés n°72, “comment sauver les amandes ?“, 51 p – 7 €
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