Entretien avec Bernard Baertschi

Bernard Baertschi, maître de conférences et de recherche à l’université de Genève, nous parle de « l’homme augmenté ». L’humain est imparfait et cherche constamment à s’améliorer, à la recherche de bien être. Dans cette quête, la compétition est constante, ainsi « le sport n’est qu’une image de la vie sociale que nous menons » [2:00min].

Les grands philosophes ont souvent prêché l’amélioration humaine, notamment sur le plan moral. Bernard Baertschi cite Aristote [3:00min] : « On doit viser une sorte d’excellence humaine. » Cette excellence prend plusieurs formes, la réussite d’un examen pour un étudiant, la prise d’un médicament pour améliorer l’humeur, etc. Il évoque Aubrey de Grey : « L’homme qui vivra mille ans est déjà né et il a une soixantaine d’années ».

Cette tendance à vouloir aller vers le « mieux » provoque de la tricherie [5:06min] : les étudiants qui se dopent pour passer des examens, les sportifs qui ont du matériel de meilleure qualité que d’autres, les médicaments qui provoquent ce qu’il appelle « une amélioration morale », en réfrénant l’agressivité par exemple. Bernard Baertschi conclut sur les interrogations soulevées par de telles volontés d’amélioration [7:42min] : « Qu’est-ce que l’état normal ? Qu’est-ce qu’un être humain amélioré ? Notre société améliorée est-elle meilleure qu’une autre ? ».

Entretien réalisé dans le cadre du colloque Sport et Handicap

Cet article fait partie du dossier Sport et handicap.

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