En visite au château d’Oiron

Auguste Gaborit, guide du château, dans la cour d’honneur.

Photos de parties disparues

La documentation du service régional de l’Inventaire conserve pour sa part quelques plaques de verre de François Eygun (1898–1973). Quatre ont été réalisées lors d’une visite antérieure à la restitution des balustrades du pavillon des Trophées. Une chose est sûre, il ne s’agit pas du congrès archéologique de Poitiers de 1951, qui ne passe pas par Oiron. Le tirage d’un détail de l’aile Renaissance conservé à la médiathèque de Poitiers porte au dos la date 1957.

Détail d’un cliché Dando-Berry, vers 1910, où l’on voit, depuis le clocher de l’église, les toitures aujourd’hui disparues du pavillon du Roi ; le couvert de la tour de l’Épée n’est plus assuré par sa toiture percée. Plaque de verre de François Eygun. Inventaire de Nouvelle-Aquitaine.
Le château un demi-siècle plus tard, sur une vue aérienne de Roger Henrard de 1957. Région Nouvelle-Aquitaine.

D’autres clichés sont plus anciens : outre la reprise d’une photo Robuchon de 1884, on a identifié un cliché Dando-Berry du début du siècle, reproduit en 1931 par Maurice Dumolin dans sa monographie du château. Tout l’intérêt, par rapport aux tirages en cartes postales, de ce négatif sur plaque de verre stéréoscopique de 6 x 12 cm, est de montrer le détail des couvertures : celle, crevée en plusieurs endroits, de la tour de l’Épée, avant la restitution du lanternon par Gabriel Brun, suite à un devis de décembre 1927 approuvé en février de l’année suivante, et surtout la toiture établie vers la fin des années 1760 pour remplacer le grand comble du pavillon du Roi : bâtières obligeant à condamner les fenêtres du dernier étage, murées, entre lesquelles on voit les descentes d’eaux pluviales raccordées aux chéneaux encaissés. Toiture xviiie remplacée en 1927 par une dalle en béton par le service des Monuments historiques, comme on le voit bien sur une vue aérienne de Roger Henrard de 1957. Deux autres clichés, en mains privées, également postérieurs à la repose de la balustrade du pavillon du Roi au milieu des années 1950, montrent la rénovation de la couverture de la tour de l’Épée au printemps 1960, vétuste trente ans à peine après les travaux de 1928, documentés par les clichés Couvrat inédits.

Restauration de la couverture de la tour de l’Épée et restitution de la partie de gauche de la balustrade du logis vers la fin des années 1950, coll. part. 21 x 15 cm.
L’aile Renaissance à la même époque, coll. part, 21 x 15 cm.

Mille mercis à Jean-Marie Sinturet pour le prêt de ses documents, obligeamment numérisés par Christian Vignaud. À Patricia Beaumont pour sa contribution amicale, ainsi qu’à Bénédicte Fillion-Braguet, Christine Sarrazin et Christiane Babin pour les précisions fournies.

Cet article est en lien avec les autres de Grégory Vouhé consacrés à Oiron, en particulier ceux publiés dans le numéro 133 de la revue L’Actualité Nouvelle-Aquitaine : “Mariusz Hermanowicz, Oiron délabré”, “Redistributions insoupçonnées” et “La plus ancienne photo d’Oiron”.

Cet article fait partie du dossier Château d’Oiron.

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